Le taux d'inflation mensuel a également augmenté de 0,1 % par rapport au mois précédent. Le pays a été négativement affecté par les conséquences de la guerre russo-ukrainienne, comme de nombreuses autres économies mondiales, les prix des produits alimentaires et énergétiques de base augmentant parallèlement aux effets de la sécheresse dans le pays. En mars, la banque centrale marocaine a relevé ses taux d'intérêt de 50 points de base à 3 % pour tenter de freiner la forte inflation résultant des répercussions de la guerre en Ukraine. 

La banque a évoqué la nécessité "d'éviter les chocs inflationnistes" et de "faciliter le retour de l'inflation à des taux compatibles avec les objectifs de stabilité des prix". La banque a également reconnu le contexte mondial difficile caractérisé par l'incertitude due au conflit en cours en Ukraine, à la division géopolitique, au resserrement des conditions de crédit et à l'augmentation des risques liés aux crises bancaires. Malgré la relative diminution des pressions externes, l'inflation continue de s'accélérer en raison de chocs d'offre internes sur certaines denrées alimentaires. La banque centrale avait précédemment baissé les taux d'intérêt à deux reprises en 2020, de 100 et 50 points de base en mars et juillet, respectivement, avant de les relever deux fois de 50 points de base en septembre et décembre.