Le Maroc compte actuellement 11 usines de dessalement mais entend "tripler sa capacité d'ici 2030", selon Médias 24, en ajoutant 9 nouvelles usines aux 11 existantes et 7 en construction. Avec ce projet global d'usines capables de produire près de 1,3 milliard de mètres cubes d'eau potable et d'irrigation par an, le royaume ambitionne de développer une industrie locale. Le gouvernement prévoit qu'à terme environ 50% de l'eau potable proviendra du dessalement de l'eau de mer, note Le360.

Dans un pays soumis à "une sécheresse et à un stress hydrique sans précédent" et à la pire sécheresse depuis quarante ans, comme le rappelle Hespress, le royaume peut aussi s'appuyer sur un réseau actuel "de 100 stations de traitement d'eau potable dans différents barrages, d'une capacité de plus de 7,2 millions de mètres cubes par jour." L'accélération du dessalement devrait soutenir la production d'eau potable.

Dès lors, "une course contre la montre [est] menée pour mettre en place de nouvelles installations capables de relever ce défi", souligne L'Observateur du Maroc et d'Afrique, détaillant l'architecture mise en place par les autorités marocaines.

En janvier dernier, le gouvernement a annoncé la construction de trois usines de dessalement d'eau de mer à Casablanca, El Jadida et Safi. "L'usine de Casablanca aura une capacité de production de 548 000 mètres cubes par jour, soit 200 millions de mètres cubes par an", selon le site marocain.

Déjà, environ 1,6 million d'habitants bénéficient de l'eau dessalée dans la région d'Agadir, située sur la côte atlantique sud du Maroc. Grâce à l'unité de dessalement d'eau de mer opérationnelle depuis février 2022 dans la province de Chtouka, la sécurisation de l'approvisionnement en eau potable du Grand Agadir repose essentiellement sur ce principe, selon le site Les Éco.