"Le pont représente un investissement colossal, mais moins important que le projet de tunnel", a déclaré vendredi la ministre espagnole des Transports, Raquel Sanchez. "Après mûre réflexion, il semble plus raisonnable mais aussi plus spectaculaire de construire l'Eurafrique. Imaginez-vous la traverser au coucher du soleil pour comprendre notre enthousiasme." Le pont permettra le transit de 15 millions de tonnes de marchandises et 17 millions de passagers par an à moyen terme.

Du côté marocain, le projet a également été salué pour son potentiel touristique. "Ce pont n'est que le premier tronçon d'une route beaucoup plus longue, que nous avons baptisée Eurafrique. D'ici 2030, la route reliera l'Espagne à Johannesburg, en Afrique du Sud", selon le ministère marocain du Tourisme.

"Nous allons donc construire des resorts le long de la route, dans plusieurs pays traversés. L'idée est de proposer des escales touristiques à tous les voyageurs. Avec l'augmentation des prix des billets d'avion, de nombreux touristes vont préférer la route terrestre", a déclaré le promoteur de l'hôtel Maroc Caravanserail. projet.

Un projet qui sera aussi entièrement éco-responsable. "La route sera équipée d'un revêtement spécifique. Le béton comportera des inclusions luminescentes. Surtout, l'énergie électromagnétique produite par les déplacements des voitures sera convertie en électricité et consommée par les hôtels de la future chaîne Maroc Caravanserail", explique un expert.

Avec ce pont, l'Espagne pourrait également renforcer son statut de destination touristique majeure, s'ouvrant à de nouveaux marchés. "Nous ciblons en particulier les voyageurs en camping-cars et vans", conclut Frederico Vanutias, le responsable du projet Eurafrica côté espagnol.