La rareté de l'eau met à rude épreuve le secteur de l'eau au Maroc. Le pays ne dispose que de 500 mètres cubes d'eau douce par habitant et par an, contre 2 500 mètres cubes en 1960, selon les Nations unies (ONU). Pour aborder cette question, le 24 mars 2023, lors de la Conférence des Nations Unies sur l'eau qui s'est tenue aux États-Unis, le ministre marocain de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, et le ministre néerlandais des Infrastructures et de la Gestion de l'eau, Mark Harbers, ont signé un protocole d'accord.

Les deux pays travailleront ensemble pour renforcer l'approvisionnement en eau du Maroc, notamment par la valorisation des eaux pluviales, le dessalement de l'eau de mer, la déminéralisation des eaux saumâtres et la réutilisation des eaux usées traitées. En plus d'améliorer l'approvisionnement en eau, ces solutions réduiront la pression sur les ressources en eaux souterraines, dont dépendent de vastes zones irriguées au Maroc. Cela sera possible grâce à "la grande expertise des Pays-Bas en matière de protection contre les inondations et de qualité de l'eau, reconnue dans le monde entier", selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le Maroc bénéficiera également des connaissances des Pays-Bas en matière de télémétrie des eaux souterraines. Les solutions de télémétrie installées sur les aquifères permettront de surveiller à distance la quantité et la qualité des réserves d'eau. Des experts néerlandais soutiendront également des experts marocains dans la rationalisation de l'eau dans divers secteurs, ainsi que dans les efforts de protection contre les inondations et de gouvernance.

Les deux pays collaboreront également à la collecte et à la gestion des informations pour appuyer la prise de décision et à des fins statistiques nationales, régionales et mondiales.